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Le Projet

À l’origine du projet, le pro­gramme de conservation d’un site d’hivernage pour le faucon crécerellette.
Lors d’une journée d’accueil au CNRS de Chizé nous avons eu l’opportunité d’assister à diffé­rentes présentations données par de jeunes doctorants. Steve Augiron nous a exposé ses travaux sur un programme d’étude portant sur l’écologie hivernale et les enjeux de conservation du Faucon crécerellette et du Busard cendré (espèces protégées en France) au Sénégal.
La découverte en 2007, d’une importante zone d’hivernage a permis d’apporter un certain éclairage sur la situation. Situé au sein de l’île Kousmar, sur le fleuve Saloum au Sénégal, ce site dit « dortoir » est utilisé comme gîte nocturne et regroupe environ 24 000 faucons crécerellette (2008), soit 30% à 50% de la population de cette espèce migrant en Europe de l’Ouest. Le site accueille également une partie importante de la popula­tion d’Elanions nauclers: 36 000 individus.​

L’île de Kousmar se trouve à proximité des villages de Ndiafatte sur la rive sud du fleuve Saloum, non loin de la ville de Kaolack, carrefour des routes commerciales qui partent vers la Gambie et le Mali.
L’île est surtout remarquable pour son avifaune : 135 espèces d’oi­seaux ont été recensées dont 5 espèces classées sur la liste rouge des espèces menacées au niveau mondial (UICN) dont le vautour africain et le hibou du Cap ainsi que le faucon crécerellette (protégé en France depuis 1976). La hyène et le chacal représentent les der­nières espèces de grands mammi­fères dans le delta du Sine-Saloum.
Les habitants des villages les plus proches ont un intérêt direct à préserver l’île car ses ressources ont une grande valeur.

Au delà de la préservation d’un oiseau menacé, la mise en place d’un ENC est le point de départ d’une stratégie durable pour articuler conservation et développement. Ce projet, porté sur place par NCD, soutient :
- la création de jardins tenus par les femmes, la plantation de bois autour des villages, la mise en place de microcrédits, la construction de cases pour développer un écotourisme lié à l’observation des oiseaux.
- l’incitation et le soutient à la lutte anti-acridienne par l’utilisation de pro­duits non chimiques (biopesticides) et sélectifs, sans mettre en péril la chaîne alimentaire.
- la sensibilitation à l’environnement dans les écoles, des projections de docu­mentaires dans les villages pour lancer des débats.

La valorisation du territoire par la créa­tion de jardins, la plantation de bois autour des villages, la mise en place du microcrédit sont des moyens de faire diminuer la pression sur les ressources naturelles en favorisant l’autonomie alimentaire par une économie mixte. C’est une philo­sophie participative qui permet aux habitants de s’approprier leur territoire et d’en être responsables. Certaines démarches participatives ont fait leur preuve, dont le projet de reforestation de la mangrove au Sénégal, qui est un exemple mondiale­ment connu. D’autres tombent à l’eau pour diverses raisons : manque d’argent, manque d’énergie, manque d’intérêt...

En donnant la parole aux populations locales, nous verrons à travers ce documentaire comment est perçu ce programme et comment il peut évoluer.

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